Comment injecter une dose mortelle de suspens
Imagine que tu roules en pleine campagne.
Il est 23h47 quand ton véhicule tombe en panne.
Aïe…
Il fait nuit noire.
Et en plus ton portable ne capte pas.
Tu ne vas pas attendre là toute la nuit.
Tu sors de ta voiture.
Le vent est glacé.
En regardant autour de toi, tu aperçois une petite lueur à travers les arbres.
Tu avances d'une cinquantaine de mètres…
C'est une habitation.
Ouf…
Tu vas pouvoir demander de l’aide.
Après un petit kilomètre de marche, transi par le froid, tu arrives au niveau d'une grange.
Ça bourdonne comme un essaim d'abeilles à l'intérieur et tu entends des voix humaines.
Tu frappes à la porte assez fort.
Personne ne répond.
Tu décides d'ouvrir la porte…
Ébloui par la lumière, tu as à peine le temps de discerner quoi que ce soit.
Au même instant, tout s'éteint.
Le bourdonnement et les voix cessent aussitôt.
Tu te retrouves face à un mur d'obscurité et un silence pesant.
Soudain, une main t'agrippe le col et te tire en arrière... 😱😱😱
On en reparle dans quelques instants mais avant...
Tu connais l'effet Zeigarnik ?
Son principe est plutôt simple :
Quand un serveur prend une commande il n'oublie rien.
En revanche, si on lui demande au bout de dix minutes ce que tel client a commandé, il sera souvent en difficulté.
La tension créée tant que la commande n'est pas servie lui permet de se rappeler de tout.
Une fois terminée...
Son cerveau passe à autre chose et classe aux oubliettes les commandes précédentes.
Lors d'un spectacle, le magicien attire ton attention et joue sur l'émotion.
Ensuite il suspend ton intérêt en laissant ta curiosité insatisfaite.
Et oui, tu ne sais pas comment il a fait.
Et ça c'est puissant.
C'est encore le même principe quand tu lis un bon thriller.
En fin de chapitre l'auteur te laisse sur une action excitante en cours.
Tu veux savoir la suite…
Et tu passes ta nuit à lire sans pouvoir décrocher.
Cette manière de procéder qu'on appelle également un « cliffhanger » au cinéma est puissante.
Quand un collègue te quitte le soir en disant :
« Je dois te dire un truc que le patron a dit sur toi ce matin, mais on verra demain, ciao ».
Avoue c'est insoutenable.
Et tu risques de ne pas dormir…
Torturé par mille questions.
L'effet Zeigarnik est une astuce hyper efficace en storytelling.
Et c'est l'un des piliers pour retenir l'attention de ton lecteur.
Un problème dont la résolution est en suspens lui électrise les neurones.
Quand tu écris tu peux provoquer une attente en écrivant par exemple :
je vais te donner X mais avant je dois te dire Y.
Effet garanti !
Ce que j’ai fait en te racontant la petite histoire du début… il faudra que je pense à écrire la suite 😁
En attendant, écris, amuse-toi et met un peu de suspense dans tes contenus.
Soo 📮
P S : Avant de quitter ton application Mails, j’ai deux faveurs à te demander.
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