Entre dans le cerveau de ton audience sans frapper
Je t’écris ces lignes depuis un jolie bungalow dans le sud de la France. Le temps ? Un peu grisâtre et venteux (c’est le seul jour de la semaine où le temps est pourrie).
Le choc !
Il y a quelque temps, je tombe par hasard sur le site d’un média en ligne.
Je clique sur un article...
Puis sur un témoignage.
C’est un commandant de bateau qui parle...
Mais juste avant… si ce n’est pas encore fait tu peux rejoindre cette newsletter quotidienne.
Après avoir sauvé des migrants qui tentaient de traverser la Manche.
Il explique qu’une femme rescapée monte à bord avec son fils de six ans et lui dit au cours d’un bref échange :
« Mon enfant était bébé quand nous avons quitté le pays ».
Ça, c’est une phrase forte !
Du storytelling de haut vol.
Tu vois pourquoi ?
Cette phrase très simple raconte à elle seule toute une histoire.
Ça fait six ans qu’ils galèrent loin de leur pays d’origine sans pouvoir atteindre leur destination.
Ils n’ont pas de chez eux.
De toute évidence, le petit lui n’a pas la chance d’avoir une chambre avec plein de jouets à l’intérieur.
Enfance meurtrie par une vie qu’il n’a pas choisie.
Il ne va pas à l’école.
Etc.
L’ingrédient magique est là bien sûr : l’émotion.
C’est ça qu’on aime obtenir quand on écrit une histoire.
Être capable de pondre une phrase avec des histoires à l’intérieur.
Une surprise dans un Kinder.
Parfois, un simple son, une odeur ou un mot précis peut réveiller des choses très fortes chez ton lecteur.
L’important quand tu écris, c’est de faire sentir au lieu de dire.
Par exemple :
Montrer la colère ce n’est pas dire :
« Jean est entré dans une rage folle »
Mais plutôt :
« Jean serra les mâchoires et jeta violemment son livre ».
Montrer que Léa est pompette ce n’est pas dire :
« Léa est complètement bourrée »
Mais plutôt :
« Léa avala son verre cul-sec, et se leva en titubant ».
Montrer l’amour ce n’est pas dire :
« Marilyn est raide dingue de John »
Mais plutôt :
« Marilyn a les yeux qui brillent quand elle voit John ».
En fait, c’est simple à faire.
Sois descriptif.
Tu imagines la scène...
Et ensuite tu ne décris que les actions.
C’est ça que tu dois faire à chaque fois que tu as une histoire à raconter.
Faire deviner les choses à ton lecteur.
Ne pas expliquer, mais faire sentir.
Ne pas dire, mais montrer.
Quand une scène est écrite de cette façon, il est obligé de la visualiser pour la comprendre.
Du coup, tu es entré dans sa tête sans lui demander la permission.
Façon Messmer.
Et ton lecteur adore ça.
Il sera pendu à chacun de tes mots comme un enfant affamé à la jupe de sa mère.
L’exemple d’Ernest Hemingway.
Son style minimaliste et à la percutant a révolutionné la littérature américaine.
Hemingway aurait été mis au défi d’écrire une histoire bouleversante d’émotions, en moins de dix mots.
Le résultat de ce défi a donné naissance à l’une des œuvres littéraires les plus courtes.
La voici…
« À vendre : chaussons bébé, jamais portés. »
6 mots qui suggèrent une tragédie, évoquent une multitude d’émotions.
Comme quoi, cette anecdote montre l’importance et la puissance des mots.
Soo 📮
P S : Avant de quitter ton application Mails, j’ai deux faveurs à te demander.
Mets un petit like sympa (pour me faire plaisir et montrer ton intérêt).
Si tu connais quelqu’un qui pourrait être intéressé par cette newsletter, partage lui. Ou sur tes réseaux sociaux.
Un grand merci !